Alors que les guerres balkaniques vont bientôt faire perdre à l'Empire ottoman tous ses territoires européens, la question des réformes en faveur des Arméniens, promises depuis le traité de Berlin (1878) et jamais vraiment appliquées, est relancée à l'initiative de la diplomatie russe en 1912. Boghos Nubar Pacha, fils d'un Premier ministre du Khédive égyptien, Nubar Pacha, est désigné par le catholicos d'Etchmiadzine, comme son représentant à la tête d'une Délégation nationale arménienne en Europe pour négocier avec les Puissances. Le projet est finalement accepté - avec réticence - par le gouvernement ottoman, en février 1914. Mais les commissaires européens de pays neutres, le Norvégien Hoff et le Hollandais Westenenk, désignés pour surveiller l'application des réformes dans les provinces orientales peuplées d'Arméniens, auront à peine le temps d'arriver sur place que la guerre éclate.
Les officiers jeunes-turcs de l’armée de Macédoine qui prennent le pouvoir en juillet 1908 en imposant au sultan Abdulhamid II le rétablissement de la Constitution qu’il avait suspendue, n’arrivent pas à enrayer le déclin continu de l’Empire. Après la perte de ses territoires africains, à la suite de la guerre de Tripolitaine, l’actuelle Libye, en 1911, […]
- L'entrée en guerre au Caucase
- La relance de la question arménienne
Note du cabinet et télégramme du ministre, MAE, Centre des archives diplomatiques de la Courneuve. Référence: 1CPCOM/965 [ancienne cote : CPC, A Guerre 1914-1918, Turquie, Ottomans en France, dossier général, 965]
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